Conversation avec Géraldine Lay autour de son livre La lune sourit le jour
« Lors de mes séjours à Chartres-de-Bretagne, j’ai arpenté ses rues, ses zones pavillonnaires et ses bordures discrètes. Il me reste des fragments, suggérant des visages et des paroles, des lumières sur des façades, des postures entrevues, des fictions silencieuses qui se nouent derrière chaque baie vitrée. Si cette série peut se définir comme une chronique de la vie périurbaine, elle est avant tout une invitation à se raconter des histoires, à l’instar du titre, emprunté à Clara, une des adolescentes rencontrées au sein des ateliers d’arts plastiques*. Le fil conducteur est celui de la couleur, qui nous guide à travers des scènes muettes, observées depuis la rue. Car ces lieux, je ne les ai que rarement traversés. Je me suis tenue au bord, derrière les haies taillées, regardant depuis l’extérieur, dans une position volontairement distante – à la fois curieuse, respectueuse, et légèrement étrangère. C’est ce seuil – ce regard qui n’entre pas – qui nourrit la tension narrative de la série. Le cadrage, la lumière, les couleurs, parfois franches ou doucement désaturées, transforment ces scènes en possibles amorces de récits ».
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